Guillaume Métivier (ComPublic, Bela Vista Conseil) : faire dialoguer startups et collectivités
Guillaume Métivier veut ouvrir les affaires publiques aux entrepreneurs à impact.
La culture n’est pas un luxe, mais une condition de la démocratie et du lien social.

Dans cet épisode d’Hémicycle, nous recevons Marie-Claire Martel, vice-présidente à la participation citoyenne au CESE et présidente de la COFAC, la Coordination des Fédérations et Associations de Culture.
Avec elle, nous explorons les liens entre culture, démocratie et participation citoyenne — et pourquoi la culture n’est pas un luxe, mais une condition du vivre-ensemble.
Le Conseil économique, social et environnemental joue un rôle encore trop méconnu : conseiller le gouvernement et le Parlement au nom de la société civile organisée.
À travers son mandat, Marie-Claire Martel défend une vision exigeante du dialogue entre associations, citoyens et institutions publiques.
« Le CESE est l’un des derniers lieux où l’on peut encore se parler calmement quand on n’a pas le même avis, et chercher des chemins communs. »
Pour elle, le CESE est un espace de co-construction, où l’intérêt général se fabrique par l’écoute et la confrontation respectueuse des points de vue.
Avant tout, Marie-Claire Martel parle au nom du monde associatif culturel, qu’elle connaît de l’intérieur à travers la COFAC.
Elle rappelle que la culture n’est pas une activité périphérique, mais un fondement de la société.
« Aujourd’hui, la culture, c’est la variable d’ajustement des politiques publiques. On pense que ça ne sert à rien.
Mais la culture sert à consolider la société, à la fabriquer. Si on n’a plus de lien entre les personnes, la société n’existe plus. »
La culture, dans sa vision, ne se résume pas à l’art ou aux institutions : elle englobe les pratiques partagées, le patrimoine, les langues régionales, l’éducation populaire — tout ce qui tisse du lien social et nourrit l’émancipation individuelle et collective.
Depuis la réforme du CESE, les conventions citoyennes se multiplient.
Marie-Claire Martel plaide pour une participation fondée sur la connaissance, loin des débats superficiels.
« La participation citoyenne, ce ne sont pas des discussions de café du commerce. Ce sont des discussions éclairées. »
Pour elle, cette participation “éclairée” est la clé d’une démocratie vivante : les citoyens doivent être impliqués avant les décisions politiques, pas seulement consultés une fois celles-ci écrites.
Marie-Claire Martel défend une vision simple et puissante : sans culture partagée, il n’y a pas de société.
Pratiquer la musique, le théâtre ou la danse en amateur, participer à une association, échanger des savoirs : autant d’actes culturels qui renforcent la solidarité et la compréhension mutuelle.
« La République n’est pas seulement un mode d’organisation. C’est le mode d’organisation de citoyens éclairés. »
C’est ce lien — entre culture, émancipation et participation — qui constitue, selon elle, la véritable vitalité démocratique.
Retrouvez l’épisode complet d’Hémicycle avec Marie-Claire Martel sur [Ausha / Spotify / Apple Podcasts].
Un échange inspirant sur la culture, la citoyenneté et le pouvoir des liens dans la démocratie française.